Publications

Articles

– Florence Louppe, Hassan Rahioui (Sept 2018). Thérapie interpersonnelle basée sur l’attachement appliquée aux couples. Thérapie familiale, Genève, 2018, 39, 2, 183-198.

La thérapie interpersonnelle basée sur l’attachement (TIPA) appliquée au couple a donc le double avantage d’être un modèle thérapeutique sous-tendu par une réflexion théorique attachementiste qui s’est avérée pertinente pour la prise en charge des couples, et de permettre une prise en charge limitée dans le temps qui traite la souffrance du couple tout en prenant en compte l’individualité de chacun de ses membres. Cette thérapie se déroule en alternant séances individuelles et séances réunissant le couple, ce qui permet le respect de l’intimité concernant chaque histoire personnelle, mais à laquelle le thérapeute a tout de même accès pour pouvoir aider au mieux chaque membre individuellement dans son mode relationnel, avant de pouvoir soutenir le couple à acquérir une meilleure qualité conjugale. Ce modèle thérapeutique permet de prendre en compte la problématique d’attachement originelle, que le couple n’a fait qu’apparaître ou aggraver. Le déroulement thérapeutique tel que nous le proposons évite de s’attaquer directement à la dynamique de couple, qui risquerait de ne permettre qu’un travail de surface, amenant une accalmie au prix d’efforts considérables de la part de chacun pour faire taire et enfouir une souffrance originelle, mais mettant à long terme en péril la relation conjugale. La TIPA appliquée au couple permet de repenser les fondements du couple, en invitant d’abord chacun à revisiter sa propre histoire d’attachement.


– Charlotte Vinet, Hassan Rahioui, Florence Louppe (Décembre 2017). Lecture des troubles de personnalité limite à travers la théorie de l’attachement. Annales Médico-psychologiques, revue psychiatrique-2460; page 6

Les troubles de personnalité limite sont caractérisé s par un certain nombre de manifestations éparses telles que des actes autodestructeurs, une angoisse massive, des affects intenses et labiles, des ruptures interpersonnelles et une grande impulsivité . L’objectif de cet article consiste ainsi à reprendre un certain nombre de données de littérature susceptible de dresser une vue d’ensemble des troubles de personnalité limite à la lumiè re de la théorie de l’attachement, en supposant que celle-ci puisse en expliciter les mécanismes à l’oeuvre et rassembler les comportements décrits en une unité cohérente. Ainsi, l’étude étiologique basée sur l’attachement, englobant les modèles biopsychosociaux et plus particulièrement la question des traumatismes, permet d’éclairer la symptomatologie à la fois multiple et spécifique de ces troubles par le biais de mécanismes tels que l’activation du système d’attachement, la dysrégulation émotionnelle et la mise à défaut de la mentalisation.


– Mélanie Freitas, Hassan Rahioui (2017). L’attachement chez le sujet âgé. Geriatr Psychol Neuropsychiatr Vieil, vol. 15, n ◦ 1, mars 2017

L’avancée en âge fait partie de ces moments de transition que l’être humain doit savoir négocier. Ce passage est également susceptible de générer une crise dans l’existence de l’individu, car il apporte son lot de vulnérabilités et de renoncements qui vont perturber la sécurité interne du sujet. Ces remaniements sont source de stress et vont fortement activer ce qu’on appelle le système d’attachement, un mécanisme de régulation interpersonnelle permettant d’exprimer de fac¸on adaptée les attentes et les besoins relationnels envers une figure d’attachement, une personne soutenante, capable de garantir une disponibilité suffisante, en mesure de porter une attention toute particulière. Dès lors, pour résoudre cette crise liée au vieillissement, il sera nécessaire de soutenir le sujet en difficulté pour favoriser un réaménagement au niveau de ses liens d’attachement. De nombreux travaux reconnaissent l’intérêt de la théorie d’attachement pour comprendre cette transition vers le grand âge, mais sans aller jusqu’à proposer un cadre conceptuel. Cet article vise justement à faire part de ces études, illustrées de notre expérience clinique, afin de mieux comprendre les spécificités du sujet âgé en termes d’attachement, et ainsi mieux les intégrer à un modèle de prise en charge thérapeutique pour cette population.

– C. De Oliveira, H. Rahioui, M. Smadja, M.A. Gorsane, F. Louppe (2016). Thérapie basée sur la mentalisation et le trouble de personnalité limite. L’encéphale.

Le trouble de personnalité limite est une affection psychiatrique complexe qui se retrouve chez une part non négligeable des jeunes adultes rencontrés dans les services de psychiatrie. En général, les soignants se trouvent démunis face à ces patients, probablement par manque de connaissance de la psychopathologie à l’œuvre dans les interactions interpersonnelles, y compris avec les intervenants, certainement aussi par la rareté d’offres thérapeutiques, médicamenteuses et psychothérapeutiques. Bien que certaines thérapies aient montré leur efficacité dans la prise en charge de cette pathologie, il en ressort que celles-ci ne permettent pas d’appréhender et traiter ce trouble dans sa globalité de manière holistique. En effet, les thérapies cognitivo-comportementales et la thérapie dialectique comportementale, qui sont les traitements couramment utilisés pour les troubles de personnalité limite, ne ciblent que certains symptômes (anxiété, tristesse de l’humeur, comportements autodestructeurs, etc.). À ce jour, seule la thérapie basée sur la mentalisation, développée en 2004 par Bateman et Fonagy, semble aborder le trouble borderline dans toute sa complexité. Pourtant, contrairement aux autres approches thérapeutiques, la thérapie basée sur la mentalisation reste peu connue en France. L’objectif global de cette approche vise le développement d’un processus thérapeutique ciblant l’esprit du patient pour lui permettre de découvrir sa manière singulière de penser et de ressentir à son sujet et au sujet des autres, et comment ces éléments conditionnent ses interactions interpersonnelles. Ce présent article vise donc à présenter ce modèle basé sur la théorie de l’attachement et le concept de mentalisation, qui renvoie à la capacité de se comprendre soi-même et, de comprendre les autres, en déduisant les états mentaux qui sous-tendent les interactions interpersonnelles. Après les bases théoriques ayant présidé à l’élaboration de cette approche, nous aborderons successivement les étapes d’évaluation, et des interventions à proprement parler dans leur mise en œuvre au niveau de la pratique clinique.

– Rahioui, H. (2015). La thérapie interpersonnelle de la recherche à la pratique. L’Encéphale, 41(2), 184-189.

La thérapie interpersonnelle (TIP) se base sur la théorie de l’attachement, vise l’analyse et la correction des modes relationnels interpersonnels de la personne souffrant de dépression. Plusieurs guidelines recommandent la TIP comme l’un des traitements de choix pour les troubles dépressifs unipolaires. Cet article passe en revue les principes fondamentaux et les objectifs de ce modèle thérapeutique. Les concepts théoriques et les preuves résultant de la recherche sont également évoqués. L’approche est brièvement décrite et les différentes phases thérapeutiques sont discutées.

– Baÿ-Smadja, M., & Rahioui, H. (2015). La thérapie interpersonnelle basée sur l’attachement: de Klerman à Bowlby. Annales Médico-psychologiques, 173(6), 547-552.

L’objectif de cet article consiste à expliquer en quoi l’intégration du concept bowlbien à la thérapie interpersonnelle classique apporte un éclairage permettant de mieux appréhender les décompensations dépressives en lien avec les dysfonctions interpersonnelles. Dans cette optique, nous proposons de présenter notre modèle basé sur l’attachement comportant une articulation psychopathologique et clinique ainsi qu’une régulation émotionnelle interpersonnelle comme levier thérapeutique.

– Freitas, M., & Rahioui, H. (2015). La thérapie interpersonnelle dans la dépression du sujet âgé. Neurologie, Psychiatrie, et Gériatrie.

L’objectif de cet article est de démontrer l’intérêt de l’utilisation de la TIP dans le cadre de la prise en charge de dépressions auprès de patients âgés. La TIP a été adaptée à cette population, avec une efficacité qui a été validée par différentes études. Sa nature coopérative et axée sur les problèmes entre dans le cadre des recommandations générales pour mener une psychothérapie auprès des personnes âgées.

Rahioui H., et al. : La thérapie Interpersonnelle. Synapse N ° 233 novembre-décembre 2007​

– Kiesler DJ, Watkins LM. Interpersonal complementarity and the therapeutic alliance: a study of relationship in psychotherapy. Psychotherapy 1989;26:183—94.

– Ravitz P, Maunder R, McBride C. Attachment, contemporary interpersonal theory and IPT: an integration of theoretical, clinical, and empirical perspectives. J Contemp Psychother 2008;38:11—21.

– Elkin I, Shea MT, Watkins JT, et al. National Institute of Mental Health treatment of depression collaborative research program: general effectiveness of treatments. Arch Gen Psychiatry 1989;46:971—82.

– Cuijpers P, Geraedts AS, Van Oppen P, et al. Interpersonal psychotherapyfor depression: a meta-analysis. Am J Psychiatry 2011;168:581—92.

– Van Hees M, Rotter T, Ellermann T, et al. The effectiveness of individual interpersonal psychotherapy as a treatment for major depressive disorder in adult outpatients: a systematic review. BMC Psychiatry 2013;13:22.

– Peeters F, Huibers M, Roelofs J, et al. The clinical effectiveness of evidence-based interventions for depression: apragmatic trial in routine practice. J Affect Disord 2013;145:349—55.

– Klerman GL, Dimascio A, Weissman M, et al. Treatment of depression by drugs and psychotherapy. Am J Psychiatry 1974;131(2):186—91.

Livres

– H. Rahioui, « La thérapie interpersonnelle », PUF septembre 2016

– Frank E. Treating Bipolar Disorder: A Clinician’s Guide to Interpersonal and Social Rhythm Therapy. New York: Guilford, 2005.

– Frank E, Levenson JC. Interpersonal Psychotherapy. Washington DC, American Psychological Association, 2010.

– Hinrichsen, G.A., & Clougherty, K.F. Interpersonal psychotherapy for depressed older adults. Washington, DC: American Psychological Association, 2006.

– Markowitz JC. Interpersonal Psychotherapy for Dysthymic Disorder. Washington, D.C., American Psychiatric Press, 1998.

– Miller M. Clinician’s Guide to Interpersonal Psychotherapy in Late Life. New York, Oxford University Press, 2009.

– Mufson L, Dorta KP, Moreau D, Weissman MM. Interpersonal Psychotherapy for Depressed Adolescents, second edition. New York: Guilford, 2004.

– Stuart S, Robertson M: Interpersonal Psychotherapy: A Clinician’s Guide . London, Edward Arnold (Oxford University Press), 2003.

– Weissman MM, Markowitz JC, Klerman GL: Comprehensive Guide to Interpersonal Psychotherapy. New York: Basic Books, 2000.

– Weissman MM, Markowitz JC, Klerman GL: Clinician’s Quick Guideto Interpersonal Psychotherapy. New York: Oxford University Press, 2007.

– Wilfley, DE, Mackenzie KR, Welch RR, Ayres VE, Weissman MM: Interpersonal Psychotherapy for Group. New York, NY: Basic Books, 2000.